Dans ces villes bidons, villes perdues, on s'accroche à ces certitudes...
Elle a vu des ombres et elle a eu peur. Elle a vu son ombre et elle a senti comme son inconscient qui la suivait.
Elle a allumé la lumière, elle s'est levée. Elle a pris le balais, le seau, elle a tout nettoyé. De fond en comble.
Elle a changé les draps, aéré, respirer cet air si frais et si pur de l'hiver -la seule chose qu'elle aime en cette saison.
Comme si elle voulait effacer tout ce qui était arrivé jusqu'ici dans ce lieu. Dégager toutes les mauvaises ondes et les pensées pensées qui osent encore traîner dans ces lieux, autour d'elle.
C'est les fêtes de Noël et elle déteste ça. Entendre chez elle dans les rues les chants de Noël chantés par des braillards.. Voir les touristes anglais / retraités / ados en manque de sensation regarder cette fichue Grande Roue.
Elle n'aime voir les décorations de Noël que la Nuit, quand il n'y a plus qu'elle et quelques autres âmes errantes dans les rues. C'est là que c'est beau, c'est là qu'elle aime ça. Tellement plus magique de se sentir le seul à avoir sous les yeux ces lumières.
Pourtant elle sait que tout les jours des milliers de gens voient la même chose, mais elle ne peut s'empêcher d'imaginer, au milieu de ce lieu si immense, qu'elle n'est plus que seule au monde.. Et c'est merveilleux de se sentir envahit par ce sentiment.