Ce serait donc vrai. Quand quelqu'un part, il
Ce serait donc vrai. Quand quelqu'un part, il emporte avec lui une part de nous-même. Jusqu'ici, j'ai cru que ce n'était qu'une vague théorie. Je me cachais la vérité, je me voilais la face. C'est à croire que j'aime ça. Mais la vérité c'est qu'il a pris quelque chose qui m'appartenait. Il a laissé la sensiblerie et pris la sensibilité.
Pourquoi, ouais pourquoi ça ne veut pas sortir ? Pourquoi ça ne coule plus ? Pourquoi ça fait 1000 fois plus mal, pourquoi j'ai l'impression que les yeux me brûlent ? Dis moi pourquoi y en a plus, pourquoi ça m'a fait tant de choses..
J'ai perdu ma sensibilité. On me l'a volé. Emportée, envolée, disparue.
La sensiblerie, reste que ça. Oh au moins, ça reste des sentiments.. Je suis pas non plus devenue vide. On se rassure comme on peut. Mais une chose est sûre, depuis ces jours-là, il n'y a plus rien qui veut sortir. Eux qui ont si souvent été asséchés d'avoir tant couler, ne voit plus que quelques larmes hebdomadaires, plus par rire, par fatigue que par sensibilité. Désormais elle s'exprime par les mots et non plus par l'écoulement lacrymal que j'avais l'habitude de voir dès qu'une faiblesse me frappait.
C'est étrange quand on a pour habitude de pleurer pour un rien de ne plus voir de larmes depuis bientôt 6 mois. Ca trouble. Et même plus que ça. Parce que j'ai l'impression de m'être perdue en route...